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  • Korriganez

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Contact : Linda Guidroux

06-50-56-30-36

lindaguidroux@gmail.com

 

Adresse du siège : 

Association Korriganez

Bateau Korriganez

Quai amiraux Douguet

29 150 Port-Launay

12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 10:59

Vendredi 9 octobre

 Tout est bien qui fini bien ! La panne électrique est réglée, la livraison de gasoil est faite et j’ai pu remplir ma cuve d’eau en pleurnichant à la mairie.

Eugène, Marie et Gérard débarquent dans l’après-midi après 5h de route. Ca fait du bien de revoir les copains ! Après un casse-croûte bien mérité, nous accueillons le nouveau skipper, Yann. Nous préparons alors le bateau pour un nouveau départ dès le lendemain. Marie-Pierre, elle, s’affère à organiser son trajet et à gérer les nombreux coups de fils des covoitureurs qu’elle récupère à Rouen, Caen, Rennes et Lorient. Quelle organisation ! « Pas de panique, tu vas y arriver » rassure Eugène qui l’aide à établir un planning digne d’un Ministre… Les yeux se ferment rapidement car la journée a été longue pour certains…

 

Samedi 10 octobre

 Nous partons de Duclair au petit matin, en laissant Marie-Pierre, seule et abandonnée sur le quai, regardant s’éloigner son marin à bord de cette embarcation de fortune. Promis Marie, on te le ramène sain et sauf !

 

Nous longeons toujours la Seine en traversant de charmants petits ports et des paysages calcaires.

 

 

 

 

Notre vitesse est réduite à 5km/h environ à cause du contre-courant. Nous décidons de nous  amarrer à couple d’une péniche de commerce à Tancarville. Malheureusement, celle-ci décide de partir 10mn après. N’ayant aucun autre point d’amarrage, nous poursuivons notre route jusqu’à passer le Pont de Tancarville, puis de Normandie.

Passé les ponts, nous atteignons enfin Honfleur, en face du Havre. Nous tentons un amarrage au port de commerce, mais la houle est trop forte. N’ayant pas le choix, nous décidons de rentrer dans le port d’Honfleur où nous attends une bonne surprise : LA FÊTE DE LA CREVETTE qui clôture la saison estivale.

 

Mes oreilles se dressent au son du biniou et de la bombarde (instruments bretons) qui proviennent du quai. Non ?! Quoi !? On est déjà en Bretagne ?!!! En réalité, de nombreux bretons sont venus de Saint-Malo à l’occasion de la fête. Dommage que Guénaël ne soit pas des nôtres. Il aurait sorti son instrument…De nombreux voiliers en bois paradent dans le port et très vite nous sommes repérés par notre Gwenn ha du (drapeau breton) malgré l’allure hollandaise de notre embarcation…Pendant que nous nous amarrons à l’entrée du port, de nombreux badeaux sont regroupés sur la promenade pour observer notre embarcation. Les commentaires vont bon train : « Ah ! Mais c’est une péniche hollandaise ! », « Euh …? Chérie ? Les ailes sur les côtés, c’est fait pour voler ? », « Alors tu vois, ça ça remplace la quille ». Bref. Korriganez n’a pas reçu de cacahuètes, mais moi, je me sentais comme un singe dans un zoo. Yann nous fait une manœuvre parfaite, ce qui me permet de grimper à l’échelle pour m’être les amarres. Les badeaux sont finalement très sympathiques et nous filent un coup de main. 

Une fois bien amarrés, nous décidons dans la foulée de préparer le bateau pour la mer, histoire de ne pas se refroidir. Yann installe donc un système ingénieux fait de poulies et de bouts qui devraient nous faciliter la tâche en mer : un pilote automatique. Seul problème, le mât a bougé à cause de la houle. Il faut donc le déplacer. Après avoir essayé à bout de bras, nous acceptons la sympathique proposition de quelques badeaux de le tirer à partir du quai avec un cordage. Au final, opération réussie !

Bon, il est temps d’aller boire un verre et de profiter de cette charmante petite ville. Gavotte surveille la péniche. On est tranquille… Nous essayons de nous frayer un passage dans la foule car la fête de la crevette à l’air d’être très populaire : chants de marin, grillade de hareng, stand de cordage, vente de vêtement de marin, artisanats, etc.

La ville est charmante : maisons à colombages, ruelles, belles enseignes. Un vrai régal pour les yeux ! Manu, voici quelques clichés qui devront t'inspirer...Nous finissons par nous poser dans un troquée et observons les voiliers à quai. De retour à l’embarcation, petit soupers aux chandelles, puis Yann repars faire le tour des troqués et nous nous profitons du calme du port, accompagné de quelques notes d’accordéon. Un feu d’artifice grandiose au-dessus du port clôture la soirée.    


 

Dimanche 11 octobre

 Grasse mat. Pour tout le monde. Zut ! Gérard a manqué la messe ! Nous profitons de cette belle matinée pour essayer de comprendre le fonctionnement de l’ancre. En cas de pépin en mer, ça peut servir. Un vrai casse-tête chinois ! Les engrenages se mêlent et s’entremêlent…Chacun a sa philosophie. Les idées sont confrontées : « Ah oui, ça marche comme ça ! Mais non pas du tout, c’est comme ça! Est-ce ce truc alors ? Ca se baisse comment ? ». Mais finalement le génial Gérard finit par trouver l’astuce. Moi, je prends des notes pour pouvoir me dépatouiller par la suite…C’est pas gagné, entre ça et le mât ! La matinée s’achève par une petite ballade dans le vieux Honfleur. Un régal !

Après le casse-croûte à la péniche, Eugène et Gérard partent en repérage de la capitainerie. Moi, je profite des quelques rayons de soleil, avant l’orage pour aller prendre quelques photos. Je ne résiste pas à aller jeter un coup d’œil dans quelques brocantes. Mais j’évite de craquer et repars les mains vides, mais le portefeuille plein...Je rentre avant l’orage. Par contre, Gérard qui n’a pas résisté à aller voir la mer se déchainer, rentre mouillé comme une poule. Eugène et Yann émergent tout doucement de leur longue sieste. Vive le dimanche !

Tout semblait paisible jusque là. Mais Gérard va remettre le moteur en route pour recharger un peu les batteries et une sonnerie se déclenche. Encore ce satané filtre à eau qui est mal serré ! On coupe alors le moteur, on vérifie et on essaye de dévisser le filtre pour mieux le resserrer. Impossible ! Malheureusement, je l’avais mal enclenché dans le pas de vis et Gérard avait resserré avec le câble.  Impossible donc de le défaire. Plus le choix, Gérard y va en force. Malheureusement, le support casse. On est mal partis, car sans filtre, pas de navigation possible ! On finit par démonter le filtre. Chacun essaye de jouer les Hercules, mais rien à faire.

Gérard et moi partons donc sur le port à la recherche d’un pêcheur susceptible de nous dépanner. Avec beaucoup de chance, le premier homme rencontré est un mécanicien pour bateau. Il essaye également de démonter la bestiole, mais sans succès. Il nous propose alors d’en commander un nouveau. Nous repartons donc à la péniche avec une bonne solution et des crevettes que les vendeuses du port nous ont gracieusement offertes pour terminer enfin leur longue journée. Nous ne pourrons donc prendre la mer avant mardi midi. Mais on a 3kg de petites crevettes à décortiquer pour patienter pendant 2 jours !

 

 

Lundi 12 octobre

 Finalement notre attente est justifiée car le coefficient de vent (force 5) aurait été trop fort pour partir. En plus, Yann n’a pas dormi de la nuit à cause de fortes douleurs dans le pied. Probablement une arthrite ou la goutte. Ah les abus de jeunesse !!! Nous attendons l’avis du médecin qui devrait arriver tôt ou tard à bord…Yann patiente en montant la cabane en bois pour oiseaux que j’avais trouvée dans une réserve amérindienne au Québec.  

 

 

 

 

Eugène, Gérard et moi allons nous dégourdir les jambes sur le front de mer pour éviter de tourner en bourrique durant l'attente, surtout Gérard... Vivement le départ ! 

 

Enfin, le mécanicien arrive. Le filtre doit être changé, mais il nous avertit que malgré cela il faudra souvent vérifier l'état de propreté du filtre en route car le bateau n'étant pas équipé de crépine (genre de passoire à l'arrivée d'eau du canal), il est possible que ça se bouche souvent...à suivre. Nous prenons enfin la mer direction Cherbourg. Gérard, excité comme un gamin qui va avoir son joujou, a le sourire jusqu'aux oreilles !

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commentaires

M
<br /> terre! terre! quel bonheur de vous savoir arrivé sur la Rance après cette navigation de Cherbourg à St Malo. J'ai hate de vous serrer dans mes bras et d'écouter le récit de cette fin  de<br /> parcours; Cette nuit, je dormais à l'Aber wrac'h et j'avais le feu de la Vierge qui scintillait dans la chambre, je pensais à vous qui étiez en mer et remerciais la chaine humaine qui vous a permis<br /> de quitter Cherbourg et de remater et toiler Kapriool- Korriganez. vous deviez avoir fière allure en arrivant à St Malo! A mercredi ou jeudi soir. marie<br /> <br /> <br />
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D
<br /> salut à tous les marins à bord de la péniche<br /> nous avons des nouvelles par les uns et les autres (encore un petit pb qui vous a retenu à Cherbourg). Nous espèrons que Saint Malo se rapproche pour la dernière ligne droite (enfin presque) qui<br /> vous aménera près de Rennes.<br /> Bonne mer et bonne Rance<br /> Biz<br /> Annie et Max<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Holà la nouvelle équipe !<br /> <br /> Ravie d'avoir de vos nouvelles. Et quand je vois toutes ses jolies façades de Honfleur, j'avoue que là je regrette bien de ne pas être parmi vous ! Il faudra que j'aille y faire un tour un de ces quatre ...<br /> Et bien, sinon l'aventure continue à ce que je vois : mécaniquement parlant en plus !<br /> J'espère que la 1ère partie de la mer s'est bien déroulée, hâte de connaître la suite de cette belle virée du Tjalk sur mer et côtes françaises et bientôt bretonnes !!!<br /> J'ai commencé un nouveau tableau sur façades d'Arras, et après je m'attaque à celles des Pays-Bas... La suite bientôt.<br /> Bonne virée et à tout bientôt, bises à l'équipe du moment et je n'oublie celle du début de l'aventure !<br /> Tchao,<br /> Manuela *<br /> <br /> <br />
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